Optimiser votre workflow de montage pour gagner du temps

Améliorez votre workflow de montage pour gagner en efficacité sans perdre en qualité

Organisez vos fichiers avant de commencer

Une bonne méthodologie de montage commence par une organisation rigoureuse des rushes. Créez des dossiers clairs dès l’import : Images, Audio, Séquences, Exports, Graphiques, Projets… Cela vous évite de perdre du temps à chercher vos fichiers et réduit les erreurs.

Utilisez des noms de fichier explicites : interview_Marie_01.mov est bien plus parlant que IMG_0031.mov. Ajoutez aussi des mots-clés dans les métadonnées si votre logiciel le permet.

Automatisez les tâches répétitives

Certains gestes peuvent être automatisés pour gagner du temps sur chaque projet :

• Raccourcis clavier personnalisés : adaptez-les à vos actions les plus fréquentes (couper, zoom, trim, etc.).

• Templates de projet : préparez un projet type avec vos musiques, LUTs, calques de texte et effets favoris.

• Presets d’export : créez des préréglages adaptés à chaque plateforme (YouTube, Instagram, client).

Des logiciels comme DaVinci Resolve ou Premiere Pro permettent d’automatiser certaines étapes via des scripts ou des macros.

Créez des proxys pour un montage fluide

Travailler avec des fichiers lourds (4K, RAW, etc.) peut ralentir considérablement votre logiciel de montage. Créer des proxys, c’est générer des copies allégées de vos rushes pour fluidifier l’édition.

Ces fichiers en basse résolution sont liés automatiquement aux fichiers originaux : vous montez avec les proxys, mais le rendu final se fait avec les sources haute qualité. DaVinci Resolve, Premiere Pro ou Final Cut gèrent tous cette option facilement.

C’est une étape souvent négligée, mais qui permet de gagner énormément de temps, surtout si vous travaillez sur un ordinateur portable ou une machine moins puissante.

Travaillez par étape et par lot

Au lieu de tout faire en une seule fois, segmentez votre travail :

• Montage brut (cut)

• Montage affiné (rythme, narration)

• Ajout des éléments visuels (textes, transitions)

• Habillage sonore (voix, musique, sound design)

• Étalonnage

• Export et vérifications

Travailler par étape évite de s’éparpiller et permet d’itérer plus facilement en cas de retours client.

Organisez votre timeline avec méthode

Une timeline bien structurée vous évite les erreurs et rend le montage plus fluide. Voici quelques bonnes pratiques :

• Réservez des pistes spécifiques : 1 pour la voix, 2 pour les musiques, 3 pour les effets sonores…

• Faites des marqueurs pour signaler des passages clés ou des points à corriger.

• Nommez vos pistes et utilisez les couleurs pour mieux visualiser les types de plans (interviews, plans d’illustration,…).

Une timeline claire, c’est aussi plus simple pour collaborer ou revenir sur un projet plusieurs semaines plus tard.

Réservez du temps pour la relecture

La précipitation est l’ennemie de la qualité. Intégrez dans votre planning une phase de relecture avec un œil neuf. L’idéal est de laisser passer quelques heures — voire une nuit — avant de revoir votre montage.

En effet, l’œil s’habitue rapidement aux erreurs de rythme, aux enchaînements approximatifs ou aux déséquilibres colorimétriques. Le son aussi peut tromper l’oreille : un niveau trop bas ou une transition trop abrupte peut passer inaperçu après de longues heures d’édition.

Prenez du recul, regardez sur un autre écran, et si possible, faites visionner la vidéo à quelqu’un d’autre. Vous détecterez plus facilement ce qui doit être corrigé pour un rendu vraiment professionnel